Un nouveau président pour Origine Cévennes

13 Déc 2021

« Origine Cévennes doit rimer avec une qualité irréprochable »

Le 6 décembre, Philippe Boisson a été élu Président de la coopérative Origine Cévennes.
Âgé de 46 ans, Philippe Boisson est installé en EARL avec sa femme Hélène et son fils Loïc de 16 ans qui vient tout juste de les rejoindre sur leur exploitation de 2,5 hectares situés dans la zone de l’Appellation d’origine protégée « Oignon doux des Cévennes » et comprenant aussi un verger de pommiers en agriculture biologique de 3 hectares sur la commune de Sumène.

Pourquoi avoir pris la présidence de la coopérative Origine Cévennes ?
J’étais le seul candidat, Gaëtan Reilhan avait envie de passer la main, j’ai dans l’esprit que lorsque la coopérative Origine Cévennes va, tout va sur nos exploitations !
Je fais partie du conseil d’administration depuis plus de dix ans, l’arrivée de mon fils Loïc sur notre exploitation me permet d’avoir un peu plus de temps à consacrer à la coopérative. J’ai toujours suivi les choix d’évolution de la coopérative à savoir le passage vers les certifications GlobalGap ou encore HVE, la décision de la conversion des vergers de pommiers en agriculture biologique. Dorénavant le conseil d’administration compte 12 membres, c’est une bonne configuration, cela permet de renforcer les échanges, de nous fédérer davantage et de prendre les décisions de manière collégiale.

Comment se passe la campagne pour la coopérative ?
Origine Cévennes va bien. Le marché est différent des années COVID, où les produits emballés étaient plébiscités. Depuis le début de campagne de l’oignon doux, la vente de vrac prend le dessus. C’est un peu déconcertant. Il nous faut maintenir cette diversité d’offre tout en restant vigilant face aux attentes du marché et bien sûr être irréprochables en qualité. Cette année, nous avons un peu plus de volumes (2 600 tonnes) c’est 250 tonnes de plus que la saison dernière. Quant aux autres productions, la campagne pomme nous montre que nous avons plus de tonnage que prévu et ce malgré une baisse de 30 % des volumes. Quant à la châtaigne des Cévennes tous les volumes ont été vendus.

Quelles sont vos ambitions ?
Ma seule ambition est que la coopérative aille bien, qu’il y ait une forte cohésion entre les salariés et les coopérateurs. En ce moment, les conditions sont compliquées que ce soit à cause du climat comme du marché. La coopérative doit rester leader de l’oignon doux AOP des Cévennes et pour cela il nous faut fédérer les producteurs et en accueillir de nouveaux, pour que la coopérative fonctionne au profit de notre produit phare : l’oignon doux.

Par ailleurs, il va falloir que l’on contrôle davantage la qualité de l’oignon doux des Cévennes en station. C’est pourquoi nous devrons investir dans un outil à tri optique. Nous nous devons d’être irréprochables pour rester leader face à nos concurrents. Nous devons rester la référence en oignon doux.

Par ailleurs nous devons maintenir notre capacité de production à 2 500 tonnes d’oignons doux AOP des Cévennes. Notre moyenne d’âge est jeune, mais certains agriculteurs vont partir à la retraite, il nous faut fédérer de nouveaux producteurs.